Verticale du Château d'Yquem

Le 8 décembre dernier s'est déroulée à l'atelier Oenoschool, la dégustation d'une Verticale du Château d'Yquem dont voici le compte-rendu :

Y d’Yquem 1979 :

Une robe d’intensité moyenne et de couleur or/vieil or. Au nez on trouve des arômes de cire, de crème, de fruits exotiques très mûrs, d’écorce d’orange, de champignon et d’épices douces. En bouche, le volume est important, l’acidité soutenue avec des notes de fumé, de sous-bois et de terre. Une légère amertume en finale.

Yquem 2002 :

La robe est d’une intensité moyenne, or/vieil or mais sans reflets orangés. Le nez est intense sur des notes d’ananas, d’abricot, d’orange, de vanille et de miel. En bouche, on retrouve la crème brûlée et l’écorce d’orange, une belle acidité qui laisse le palais net sur une grande longueur.

Yquem 1958 :

Une robe nettement ambrée. Le nez très complexe révèle des notes de cognac, de café, de tabac, de pruneau, de « Quinquina », de pâte de coing, de champignon, de miel et d’orange amère. La matière fine et subtile est cependant moins complexe qu’au nez. Une belle fraicheur sur une longueur moindre mais raisonnable. Une grande finesse pour un vin de près de 60 ans et encore bien vivant !

Yquem 1987 :

Une intensité assez soutenue, dorée/vieil or, plus orangée qu’Yquem 2002. Le nez, abricoté, de fruits secs, de champignon et de coing, est moyennement intense. L’harmonie en bouche, l’équilibre acidité/alcool sont remarquables, même si on perçoit une pointe d’amertume en finale et une longueur grevée par un creux en milieu de bouche.

Yquem 1995 :

Une intensité assez soutenue, une robe dorée/vieil or aux reflets orangés, à l’image d’Yquem 1987. Des notes d’orange amère très intenses (botrytis important), de fruits exotiques, d’agrumes confits et quelques notes de champignon enveloppent le nez. En bouche, c’est une grande amplitude, une acidité soutenue et une longueur considérable qui dominent. Une réserve de vie très importante !

Yquem 1990 :

Une des robes les plus intenses et les plus orangées. Le nez révèle des arômes de pâtes de coing, d’abricot mûrs, de datte, de figue sèche, évoquant des « fruits du soleil ». Un immense volume sur une acidité très tranchante en finale laissant le palais bien net. Des notes d’écorce d’orange bien prononcées et de marmelade dominent sur toute une longueur interminable. Peut-être le vin de la soirée…