Vin 2019

Nos conseils pour acheter du vin de 2019

2019 est une année climatique capricieuse pour la Bourgogne, du gel à la sécheresse. Les vendanges ont tout de même pu se passer dans d’excellentes conditions, ce qui a permis aux baies de bien se développer dans les derniers jours de leur cycle végétatif. Millésime qualifié comme étant plutôt solaire, les jus témoignaient néanmoins d’une bonne acidité, et les raisins récoltés avaient un niveau de qualité très élevé et très sain. Les Bourgogne Rouge se caractérisent par des pinots noirs frais et concentrés, une intensité prononcée en fruits, de quoi nous séduire dès leur jeunesse. L’acidité leur permet également un bon potentiel de garde. Côte de Nuits, Côte de Beaune et Côte Chalonnaise (Givry et Mercurey notamment) représentent ainsi un triptyque de qualité ! Concernant les Bourgogne Blanc, le travail précis des meilleurs producteurs a permis d’avoir des chardonnays de grande qualité, permettant de produire des vins denses et fruités avec suffisamment de fraîcheur. 

Le millésime 2019 a été plus simple que le précédent à Bordeaux. Malgré quelques alertes gel au milieu du printemps, les vignes ont dû faire face à une grande chaleur. Au moment où la grillure était crainte, plusieurs précipitations ont permis aux vignobles de souffler pendant l’été et juste avant les vendanges ; de quoi apporter de la fraîcheur. Les Bordeaux Rouges 2019 sont considérés comme appartenant à un grand millésime : belles qualités de maturité, notamment pour les cabernets sauvignon qui peinent parfois à atteindre leur apogée, richesse et densité. Arômes intenses de fruits noirs, tanins francs pour les cabernets et texture voluptueuse et suave pour les merlots, les vins de Bordeaux du millésime 2019 sont équilibrés et peuvent être bus plus rapidement que les 2018, taillés pour la garde. Les Bordeaux Blancs secs sont équilibrés, alliant fraîcheur et densité, ce qui fait de 2019 un très grand millésime ! Les liquoreux quant à eux (Sauternes, Barsac) ont connu une production très faible car les conditions de développement du botrytis n’étaient pas rassemblées. Les raisins laissés sur pied ont vu leurs saveurs se diluer à cause des pluies nombreuses du mois d’octobre. 

En Alsace, les années en 9 sont très souvent réussies : après 1949, 1959 et 1989, 2019 est également une belle réussite. Hiver peu rigoureux, printemps plutôt frais, un peu de retard dans le cycle végétatif, mais un mois de juin sec et chaud, pour atteindre la maturité des baies. Les sylvaners et les rieslings sont très bien faits : fruits et matières assurant une belle garde. 

Dans le Beaujolais, le millésime moins spectaculaire que 2018, plus d’équilibre grâce à une fraîcheur plus prononcée, après une année compliquée ponctuée de gel et de sécheresse et d’épisodes orageux. Ces rebondissements ont permis une bonne maturation des baies, et les orages ont permis aux raisins de garder une certaine acidité ! S’en suivent des vins fruités, floraux et acidulés. 

Comme en Bourgogne, le climat a connu beaucoup d’excès en Champagne. Hiver doux, gelées de printemps, et de très fortes chaleurs au début de l’été. Grâce à quelques pluies lors des chassés-croisés de l’été, la fin de la maturation des baies s’est opérée dans de bonnes conditions grâce à des nuits plus fraîches permettant aux différents cépages champenois de garder une certaine acidité. Pinot Noir, Pinot Meunier et Chardonnay ont donc un niveau qualitatif élevé ! 

Du côté de la Vallée du Rhône Nord, la qualité des millésimes en 9 est encore véridique ! Des pluies plus qu’attendues en août ont stoppé le stress hydrique après un été chaud et sec. Les vignes de l’appellation Côte-Rôtie par exemple ont produit de délicieux jus concentrés avec de belles acidités. Les Condrieu sont également réussis, avec de belles acidités malgré un titrage plus élevé autour de 14 degrés.
Dans la Vallée du Rhône Sud, où les conditions climatiques sont régulièrement favorables, 2019 est un très bon millésime. Fruité et maturité, richesse et densité, les vins s’apprécient jeunes et sont taillés pour la garde. C’est notamment au sein de l’appellation Châteauneuf-Du-Pape qu’il y aura de très grandes cuvées ! 

Du côté de la Loire millésime 2019 a été rude pour les vignerons avec des quantités très amoindries. Heureusement, la qualité des vins est au rendez-vous ! Grâce à de bonnes conditions climatiques à la fin du cycle végétatif, les vendanges se sont bien passées et promettaient déjà de bons jus. Les vins rouges ont de meilleures acidités que l’année précédente et ont un meilleur potentiel de garde. Beaucoup de fraîcheur, de profondeur et d’arômes de fruits et de fleurs. Les Loire blancs ont un peu plus souffert de ces conditions très variables, mais restent au niveau. 

Malgré les aléas climatiques, de nombreux vignerons très exigeants, qui travaillent souvent en viticulture biologique ou biodynamique ont permis aux vins du Jura et de Savoie d’avoir un très bon niveau. Dans le Jura, les gels ont été importants, en particulier pour les vignobles situés dans les plaines, mais celles nichées sur les côteaux ont mieux résisté. Les cépages tardifs (trousseau et savagnin) ont su s’épanouir pleinement. La Savoie a un peu moins souffert et a produit un millésime classique et bons ! Les vins blancs de Savoie sont très bons et fruités, les vins rouges sont aromatiques et faciles à boire. 

Concernant les vins du Sud, c’est encore une année très chaude! S’en est suivi un cycle plus doux pour le plus grand bonheur des vignerons. En Provence, Les Vins de Bandol ont produit les meilleurs vins rouges de la région, ils sont souples, juteux, aromatiques : déjà faciles à boire et bon pour la garde. Beaucoup de vent en Corse a causé la baisse de la production, mais certaines appellations ont produit des blancs et des rouges remarquables, les rosés ayant toujours une bonne qualité. Quelques aléas climatiques également dans le Languedoc Roussillon n’ont pas laissé de repos aux vignerons : les vins rouges sont néanmoins très équilibrés avec des tanins soyeux , une belle concentration aromatique et de la fraîcheur ! Les blancs sont aussi d’un bon niveau même si la sécheresse a un peu plus atteint les baies.